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Dieu, que suis-je triste

Dieu, que suis-je triste

Anas De Bernieras

Né dans un charnier, modelé d’une face et d’un profil déformé comme le monde avec sa terre et son ciel couleur rouge sang, il me faut lutter au beau milieu des rues, esseulé.

Des personnalités se ruent autour de moi, par ricochets, des individualités ont disparu dans des amas de chairs démembrés, je me dois de ne plus contempler cette bestialité, cette fureur.

Autodestructeur, suicidaire, voici une nouvelle guerre sur notre sphère.

Misère ou meilleure façon de mourir, et certainement pour eux, une meilleure façon de vivre, leur peur peu être une affaire de perception, pas de réalité, il leur suffit de mourir par une prière, sans tirer un coup de fusil sur qui conque, et la communauté, l’opinion répand la fiction du démon.

Gloutons d’imaginations, assoiffées de blés, de denrées, quelques personnes s’acharnent sur ma générosité, elles font abstraction de toute cette sensibilité.

Essayer d’exalter cette émotivité à fleur de peau est envisagée, néanmoins une douleur intérieure, une ardeur m’est en plein cœur.

Rancœur très tôt, je découvre que de nombreux mortels, s’articulent vainement, s’entre-tuent très souvent, pour une matière argentée, un corps soi-disant supérieur, qui apporte vraiment, ni santé, ni amour, ni bonheur, bien au contraire du mal.

Matinal inlassable, l’intervalle des heures dévale, j’attends un jour le droit à la joie, l’émoi est en moi, je suis tout seul très souvent.

Sans l’ardeur de mes alliés, il me reste ma piété dans le cœur.

Bonheur dans ma destinée, tout en opposé à cette réalité, un goût de miel est passé, il s’est répandu, et son arôme est devenu ma vie.

Exquis par ses fragrances, par son remède, Quiquimiel parfume mon âme dans mon éternel.

Elle et moi, il nous reste nos ingérences dans nos silences quand nous sommes dans les allées de notre musée, un idéal certain, mais elle ne me tient plus la main.

Destin de fumées, je m’embrase chaque journée, et sa poussière en moi évolue en continuité.

Mes résidus par désir de sa brûlure sont revenus, et ils m’ont revêtu d’inattendus visages.

L’image de Quiquimiel et mes amis impressionnistes en haut croient en moi.

Moi en bas, je suis condamné à l’exil d’être aimé tel que je suis, bien malheureux.

Dieu, que suis-je triste.

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Genre : Romance Langue : français
Sous-genre : Suspense Sortie : 31 décembre 2019

Biographie

Anas De Bernieras

Mes plaies sont pansées dans les romans. En lisant, en écrivant je suis en paix. C'est à cet instant où mon cortex cérébral se délasse.

Anas De Bernieras

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